L’Hellébore, reine de l’hiver

Connaissez-vous l’hellébore?

Mais si vous la connaissez !

Vous l’avez certainement déjà aperçue sur les étales des fleuristes en plein cœur de l’hiver. On l’appelle communément « Rose de Noël » et c’est l’une des rares fleurs à fleurir à cette période de l’année. Elle arbore de magnifiques pétales le plus souvent blanches autour de nombreuses étamines jaune d’or. Mais c’est surtout de sa cousine sauvage dont je voudrais vous parler aujourd’hui: l’hellébore fétide. 

C’est une plante que j’aime beaucoup, mais pour le plaisir des yeux uniquement… car elle est toxique. 

Je l’aime parce que c’est la seule fleur qui arrive à pousser au cœur de l’hiver, chez moi à 1300m d’altitude. Vivace, elle commence à ressortir de terre à la fin de l’automne et va vaillamment traverser tout l’hiver. Résistant à toutes les chutes de neige et relevant fièrement le nez pour déployer sa corolle au moindre rayon de soleil. Et lorsque le printemps sera là, ce sera la toute première à verdir dans les sous bois. Elle est plutôt discrète. Tout de vert vêtue avec juste un élégant liserés pourpre sur le bord de ses pétales.

L’hellébore est une complète anti-conformiste. Non seulement elle s’épanouit quand le reste de la nature est en repos hivernal. Mais, en plus, elle a une morphologie très atypique. Normalement, il existe trois grandes sortes de nervations différentes. Soit les feuilles sont pennées avec une nervure centrale d’où partent des nervures latérales ou alors elles sont palmées, c’est à dire en éventail. Parfois encore, les nervures peuvent être parallèles. Mais l’Hellebore, notre jolie rebelle a décidé de faire autrement. Ses feuilles sont composées et pédalées. C’est à dire que certaines folioles s’insèrent sur la foliole voisine.

Alors attention avec Mme l’Héllebore. 

Cette jolie fleur fait partie de la famille botanique des renonculacees tout comme le bouton d’or, l’aconit napel , ou le populage des marais… Or dans cette famille, à quelques rares exceptions près, toutes les fleurs sont toxiques à plus ou moins forte dose. L’aconit Napel, par exemple, cache derrière une incontestable élégance, l’une des plantes les plus toxiques que l’on rencontre en France. 

Méfiance donc et rappelez-vous, que l’on ne cueille jamais une plante si l’on n’est pas sûr de soi à 100%!

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