Les faines sont une excellente source de nutriments: elles sont riches en glucides, en acides gras insaturés, en protéines, en vitamines( notamment B6 et E), en fibres, en potassium, en fer et en calcium. Attention toutefois,elles contiennent de la fagine qui, à haute dose, peut provoquer des maux de tête et des troubles gastro-intestinaux. Mais décortiquer ces graines est suffisamment long pour vous dissuader d’en consommer en trop grande quantité! La nature est bien faite!!
Les faines
Nos pignons de pin locaux.
Bien cachées à l’abri dans leurs cupules, hérissées d’épines molles, les faines attendent leur heure pour sortir. Lorsque les fruits seront arrivés à maturité et que les conditions seront réunies, les cupules s’ouvriront par 3 ou 4 fentes expulsant de 2 à 4 graines. Les faines sont les fruits du hêtre( Fagus sylvatica), cet arbre majestueux qui peut mesurer jusqu’à 35 m de hauteur. Le hêtre est l’une des principales essences de nos forêts tempérées.
En forêt de plaines, un hêtre peut produire jusqu’à 500 faines pleines et 250 faines vides au m2. Mais les hêtres ne produisent pas des faines en abondance chaque années. Ces années d’abondance sont appelées « faînées ». Elles surviennent par cycles de 3 à 6 ans et seraient principalement liées à certaines conditions climatiques, telles que des étés secs et chauds.
Les années de faînées sont une aubaine pour les habitants de la forêt: sangliers, chevreuils, cerfs, écureuils, oiseaux, mulots…. Tout le monde est à la fête, et les décès chez les jeunes sont moins nombreux. Mais il n’y a pas que les animaux sauvages qui devraient se réjouir, car les faines sont savoureuses. Pour sûr, il faut de la patience pour les récolter et encore plus pour les extraire de leur enveloppe protectrice, et la graine est petite. Mais elle est locale et gratuite!
Les faines ont un goût à mi-chemin entre la noisette et la châtaigne. Elles peuvent être consommées crues ou grillées à la poêle. Elles peuvent entrer dans la composition aussi bien de dessert sucrés que de plats salés. On peut en faire une farine riche en protéines et sans gluten mais aussi une huile qui peut se conserver jusqu’à 10 ans et qui serait meilleure que le beurre selon les dire des anciens.
Personnellement, je n’achète plus de pignons de pin et dès qu’une recette est censée en contenir je les remplace par des faines: dans un pesto, grillées sur un poisson ou sur des légumes, sur une salade. J’aime aussi en mettre quelques-uns dans mes sablés de Noël pour remplacer des noisettes.
Mais pour en avoir une réserve suffisante il faut faire une belle grosse récolte les années de faînées en prenant soin de les ramasser par temps sec et en les laissant sécher à l’air libre, dans une pièce chaude et l’ombre quelques jours. Ensuite je les mets dans un bocal en verre et je peux les conserver au moins un an, voire plus.
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