Cueillir des plantes sauvages !

Mais en voilà une drôle d’idée !!

Quoi ? Et tu manges aussi certaines mauvaises herbes du potager? Mais pour quoi faire ? C’est plus simple d’aller au magasin. On y trouve tout ce qu’il faut pour se rassasier. Les aliments y sont propres, contrôlés. C’est plus sûr ! Non?

Et bien oui! Je cueille et je cuisine les plantes sauvages comestibles et certaines adventices de mon potager et je ne vois que des bonnes raisons à cela.

Tout d’abord la cueillette, ça oblige à sortir dans la nature. C’est une activité physique de plein air et le bon air frais des forêts ou de la campagne, c’est connu pour être bon pour la santé et pour le moral.

Alors entendons-nous bien. Ça n’est pas une activité physique ultra intense. Le cueilleur a une démarche lente. Bien obligé, si on veut avoir le temps d’identifier les plantes et de les récolter. Mais un peu de lenteur dans ce monde qui nous demande d’aller toujours plus vite, je trouve que ça fait beaucoup de bien.

La cueillette c’est un peu l’antithèse du trail. On ne se presse pas, on ne regarde pas sa montre, on ne recherche pas la performance. En cueillette, on prend le temps d’admirer la multitude de trésors présents dans la nature. On ouvre un œil attentif et on ne peut qu’être émerveillé par la beauté du vivant, par sa diversité aussi.

Cueillir c’est redécouvrir à quel point la nature est généreuse. Car celui qui connaît les plantes sauvages ne peut que constater à quel point elles sont variées et abondantes. 

Et à la sortie de la forêt ou de la prairie, il n’y pas besoin de sortir la carte bancaire ! C’est offert! 

Tout ce que la nature vous demande c’est de veiller à prélever ce dont vous avez besoin avec parcimonie, sans mettre en péril la biodiversité, sans nuire au renouvellement des espèces ! 

Par ailleurs, les plantes sauvages comestibles, ainsi que ce que ce qu’on appelle les « mauvaises herbes », ce sont des aliments qui regorgent de bonnes choses. Le plus souvent elles sont très riches en vitamines, en minéraux, en nutriments, en antioxydants et même en protéines; beaucoup plus riches que les légumes cultivés. Par contre, elles sont pauvres en sucre, en sel et en graisses. Les consommer c’est donc prendre soin de sa santé. Et ça permet de varier son alimentation. En effet, il existe pas moins de 1350 espèces de plantes sauvages comestibles différentes en France contre environ 100 espèces potagères seulement. Or manger varié, c’est la base d’une alimentation saine. Et puis les réintroduire dans son alimentation c’est faire découvrir à ses papilles un très large panel de saveurs nouvelles, un vrai festival de surprises pour les gourmets. L’occasion de concocter des recettes étonnantes. Sans parler du fait qu’ajouter quelques jolies fleurs dans un plat mettra l’eau à la bouche de tous vos convives. 

De plus, quand on mange des plantes sauvages, on consomme forcément local. On cueille en général à proximité de chez soi ou à l’occasion d’une promenade en forêt. Rien à voir avec les fruits et légumes achetés en magasin qui viennent souvent de loin, avec l’impact carbone qu’on connaît. Généralement, ils ont été stockés dans des frigidaire un certain temps avant d’arriver dans vos assiettes… perdant au passage une bonne partie de vitamines et de nutriments qu’ils contenaient.

Enfin, connaître les plantes sauvages me donne une immense satisfaction. Quelle joie de rentrer chez soi avec un panier rempli de trésors ! J’aime l’idée de ne pas dépendre de l’industrie de l’agroalimentaire pour me nourrir. Je suis fière de ne pas participer à les enrichir. Ça me confère un vrai sentiment d’autonomie, de liberté!

En résumé, les plantes sauvages comestibles sont excellentes pour la santé, gratuites, riches en saveurs, les consommer permet de réduire notre bilan carbone, les récolter nous reconnecte à la nature, les connaître nous offre la possibilité de nous nourrir sans dépendre entièrement d’un tiers.

Alors? Que choisissez-vous pour vous approvisionner ? Le magasin ou la forêt ? Le supermarché ou la prairie ?

Le problème c’est que vous ne connaissez pas les plantes sauvages et n’avez donc guère d’autre choix que d’aller au magasin… Eh bien sachez qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre ! Je dirais même qu’il est urgent de se réapproprier ces savoirs ancestraux pour pouvoir les transmettre aux générations futures.

On peut même aller jusqu’à rêver d’un avenir dans lequel les plantes sauvages comestibles feraient à nouveau partie du menu quotidien de tout un chacun!😃

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